Le Kruger ! dernière étape de notre road trip sud-africain. Une semaine à sillonner ses routes de long en large, du sud au nord, sur le bitume, sur les pistes... Et comme annoncé par beaucoup de gens croisés sur le route : la cerise sur le gâteau, le bouquet final !
Nous avons croisé la route des big five (éléphant, rhinocéros, buffle, léopard et lion) et de tant d’autres. C’est fascinant !
Les éléphants sont particulièrement nombreux, imposants, ils se baladent en troupeau d'une trentaine d’individus, et ont toujours des tas de petits avec eux. « Trop chou ! » comme dirait Gabriel. Ils font cependant des gros dégâts, c’est l’animal qui a l’impact le plus important sur son écosystème. Ils ravagent les arbres, dont ils mangent l’écorce, les branches et les racines. Ils laissent derrière eux un spectacle de troncs déracinées, d’arbres arrachés, de branches cassés. Au final tout ce bois mort s’enflamme à la première étincelle. Nous avons vu plusieurs feux de brousses dans le Kruger, et étant donné la sécheresse environnante, on se demande vraiment comment ces flammes vont s’arrêter. Spectacle désolant, pas d’animaux, terre noire, végétation carbonisée. Pour éviter cela, les autorités essaient de réguler la population des éléphants, mais au vu du nombre de petits éléphanteaux que nous avons croisés, nous avons un doute sur l’efficacité de la méthode !
Les girafes sont magnifiques, elles vont souvent de pairs avec les zèbres. Ces deux-là sont amis : ils ont les mêmes ennemis. L’un peut voir au-dessus des arbres, l’autre par-dessous les buissons. Ils se préviennent mutuellement quand le danger approche.
Les félins ont récolté notre traque incessante. Deux guépards se sont laissés apercevoir dans les hautes herbes jaunes, beaux, racés. Un léopard qui se prélassait au pied d’un arbre nous a fait jouer de la jumelle pendant une bonne demi-heure, sans bouger d’un poil. Et les lions ! C’est eux que nous avons pu approcher de plus près : majestueux. C’est vraiment le terme qui vient à l’esprit quand on les voit, debout, droits, le regard au loin, totalement insensibles à notre présence à moins de 3 mètres d’eux. Quel régal !
Les rhinocéros blancs font malheureusement l’objet de braconnages incessants. Ils sont décimés pour leur corne, aux soi-disant vertus médicinales en Asie. « Bullshit » ! Je n’arrive pas à croire qu’on en soit encore là au XXIème siècle. Des centaines d’animaux sont tués chaque année, 1 toutes les 12 heures disent les chiffres. Heureusement des programmes de protection voient le jour dans les différents parcs et portent leurs fruits petit à petit. Je ne peux m’empêcher de penser que pour être vraiment efficace, il faudrait associer cela à des programmes de sensibilisation au consommateur final asiatique... Nous avons pu croiser quelques rhino dans le Kruger (moins que dans le Hluhluwe), eux aussi avec des petits. Bel espoir !
Enfin, coup de cœur familiale pour les phacochères ! « Ah, nos amis les phacochères ! » disait Anatole à chaque fois qu’il en apercevait un. Le phacochère est drôle, toujours en groupe. Il trotte inlassablement en se dandinant et semble totalement inoffensif. Impossible de ne pas sourire quand on croise sa route. C’est un peu le bouffon de la savane !
Nous avons aussi eu la chance de sortir du Kruger pendant 2 jours pour aller visiter le Blyde River Canyon. Une bonne idée pour se dégourdir les jambes ! Une rando dans une forêt enchantée nous a ravie. Loin de la sècheresse du parc pourtant voisin, c’est une végétation luxuriante qui nous a accueilli, avec cascades et piscines naturelles en pagaille. A voir absolument !
L’Afrique du Sud se termine. Hier matin, après un passage à Pretoria où nous avons récupéré une nouvelle carte bleue à l’ambassade de Suisse (la nôtre s’était faite pirater et nous avions du faire opposition… Petite mésaventure des wifi non sécurisés, on ne nous y reprendra pas…), nous avons laissé Noko (notre camping-car de location, pour ceux qui n’ont pas suivi !). Les enfants lui ont fait un bisou et un câlin (au sens propre) tout poussiéreux ; ils nous disent qu’ils sont tristes. Dans une certaine mesure moi aussi en fait ; c’est un chapitre qui se termine, la fin d’une belle aventure qui m’a énormément plu.
Mais une heure plus tard, à l’aéroport de Johannesburg, oublié, Noko ! J’ai toujours aimé l’ambiance des aéroports. Comme la promesse de nouvelles découvertes ! Je suis pleine d’énergie pour notre nouvelle aventure qui commence. Dans la soirée, nous atterrirons à Kampala, en Ouganda. Une autre Afrique s’offre à nous !