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SOLAR TURTLE     SOUTH AFRICA

Rencontre avec James Van Der Walt - Fondateur

par Martial

Je rencontre James au milieu des vignobles de la région de Stellenbosch à une heure de Cape Town pour un petit déjeuner en terrasse, en plein hiver ! Nous surplombons les vignes sud-africaines initialement plantées par les Huguenots, il y a plus de 300 ans.

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Le fondateur

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James, la trentaine souriante, est sud-africain et est parti aux quatre coins du monde après ses études pour travailler dans l’informatique. Un début de carrière prometteur pour un jeune ingénieur ! Ayant grandi en Afrique du Sud, il a pu mesurer le fossé entre la population blanche aisée et les townships, les bidonvilles sud-africains. La volonté de travailler au changement de son pays est la plus forte et il décide alors de rentrer au pays.

Il s’aperçoit que, même si l’Afrique du Sud fait figure de pays riche sur le continent Africain, et que le distributeur national d’électricité compte parmi le top 10 mondial, 15% de la population n’a toujours pas accès à l’électricité. Des familles entières s’éclairent à la bougie, se chauffent et cuisinent au bois provocant accidents et problèmes de santé. 

Il décide alors de suivre une formation sur les énergies renouvelables. Pendant son cursus, James n’a qu’une idée en tête : apporter l’électricité là où le distributeur local ne le fait pas, au cœur des quartiers défavorisés et zones rurales d’Afrique du Sud.

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Le produit

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Il pense alors à un système composé de panneaux solaires, disposés sur un container maritime et qui chargeraient des batteries pendant la journée. Afin que le maniement des batteries soit aisé, James a l’idée de les placer dans des bidons en plastiques utilisés pour le transport de l’eau. Le Solar Turtle (tortue solaire) est né! Le modèle économique est le suivant : les clients achètent une batterie qu’ils utilisent pour s’éclairer, écouter la radio ou alimenter un frigo. Quand la batterie est vide, sur le même principe qu’une bouteille de gaz, ils la rapportent au Solar Turtle afin de l’échanger contre une batterie chargée, moyennant un prix forfaitaire. Le coût de l’énergie électrique est inférieur au coût d’achat de paraffine initialement achetée pour s’éclairer. Le Solar Turtle est lui géré par un entrepreneur local, du quartier, ce qui lui assure un revenu.

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Mais quel est le rapport avec les tortues ? Le Solar Turtle étant installé à demeure au centre des quartiers, il fallait pouvoir assurer que les panneaux solaires ne soient pas facilement volés. En fin de journée, le système conçu par James permet à l’entrepreneur local de rabattre les panneaux solaires sur le toit du container et de les sécuriser pour la nuit, comme une tortue se rétracte à l’approche d’un danger.

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Le futur

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James souhaite maintenant aller plus loin. Il veut placer ses Solar Turtles à proximité des écoles n’ayant pas encore accès au réseau électrique afin de leur fournir l’énergie électrique pour leurs besoins. Il travaille également sur des services additionnels qui pourraient être proposés dans les Solar Turtles, tels que la recharge de téléphones portables, l’impression et la photocopie de documents pour les élèves, et la fourniture en wifi d’un accès internet haut débit.

L’Afrique du sud n’est qu’un premier pas qui permettra à James de viser les marchés voisins où les populations ont un accès encore plus limité à l’électricité !

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