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  • Hélène

Two years later...



Deux ans...

Deux ans ? Oui, deux ans déjà que nous sommes rentrés de ce long voyage. Notre périple familial autour du globe, notre aventure à la rencontre des entrepreneurs de l’énergie, notre « voyage d’une vie », paraît-il. Voyage d’une vie ? Comment ça voyage d’une vie, ça veut dire que ça y est, j’ai fait le tour ? Que ma vie de voyageuse est terminée ? Que je ne peux plus espérer une aventure aussi belle, aussi riche, aussi forte ? Non impossible, hors de question de parler de « voyage d’une vie » à quarante-cinq ans ! Non, notre vie « vagabonde » n’a pas atteint son terminus, ni son apogée. Oui, j’ai encore le droit de rêver (et je ne m’en prive pas) !

 

Bon, en attendant, on ne va pas se mentir, notre vie quotidienne annemassienne (qui invite assez peu à la rêverie convenons-en), elle, a bien repris son cours. Les activités hebdomadaires, l’école, le boulot, les horaires, les courses pour remplir le frigo, les RDV chez le dentiste, les dépêche-toi-on-va-être-en-retard et autres tu-as-fait-tes-devoirs-ce-weekend ?... Rien, absolument rien, qui nous avait manqué pendant le voyage… Le planning de la semaine, bien visible sur le frigo, nous rappelle que tout est calé, connu, planifié. Dans cette vie sédentaire retrouvée, pas de place pour l’imprévu.


Encore que, ces derniers mois, il a été sérieusement bousculé, le planning, par un virus-invité-surprise débarqué de Chine. Notre routine en a été déroutée… Là non plus, on ne va pas se mentir, on a vécu le confinement en privilégiés. En bonne santé, avec un toit solide sur nos têtes, des revenus assurés, un jardin planté de tomates et une toute nouvelle table de ping-pong. Une bulle un peu hors du temps et de l’espace, qui nous a obligé à ralentir et permis de renouer avec l’école à la maison (« ouais ! Comme en voyage ! »).





Donc concrètement deux ans après, c’est comment la vie ? Ça donne quoi les projets ?


Martial est retourné chez son employeur à Morges et y est toujours – mais à 80% depuis janvier dernier (car dans la vie, il n’y a pas que le boulot !). Les énergies renouvelables le motivent plus que jamais et il est passé maître dans l’art de repérer les toitures vierges de panneaux. Il s’adonne aussi au jardinage en testant le millet et l’amaranthe (entre autres) et vise une nouvelle palissade en mélèze pour l’automne avec des arbres fruitiers en espalier.



Les enfants ont de beaux projets aussi : Gabriel, 11 ans, passe en 5ème et chausse du 43. Anatole, 9 ans, entre en CM2 et se laisse pousser les cheveux. Les deux nous demandent régulièrement « quand est-ce qu’on repart en voyage ? » ou « pourquoi on ne repart pas en voyage ? » ou bien « on pourra aller en Australie / au Japon pour le prochain voyage ? ». Bref une graine de baroudeurs déjà bien germée on dirait… Ils nous réclament aussi le home-schooling pour la rentrée de septembre, comme pendant le voyage et comme pendant le confinement donc. Ils ont adoré. Maman aussi (enfin presque) mais… de là à en faire un choix de vie sédentaire. Non, Maman a mis son véto. Pas drôle cette Maman…



En ce qui me concerne, ces deux années sont passées à la vitesse de l’éclair. C’est fou comme quand on ne « travaille » pas, on fait plein de choses ! J’y ai pris goût ! J’ai notamment écrit un livre qui raconte cette aventure Soleado et nos rencontres avec des entrepreneurs engagés. Et j’ai adoré l’expérience. D’écriture, de partage, de revisite du voyage. Le livre n’a malheureusement pas encore trouvé éditeur ; j’espère donc le publier en auto-édition, bientôt sûrement.


Après cet aparté littéraire, on ne va - toujours - pas se mentir, j’ai eu du mal à atterrir. Ou plutôt à redécoller. Ce voyage m’a donné une liberté incroyable, que je ne me résous pas à abandonner. J’ai hésité, tâtonné, cherché, douté… Finalement j’ai décidé de donner vie à cette idée née pendant notre séjour au Myanmar, et dont je vous avais déjà parlé ici je crois. Ce projet né d’un coup de cœur pour des artisans et leurs objets laqués d’une finesse incroyable et d’une qualité rare.




J’ai envie de partager ce coup de cœur et de faire connaitre l’art de la laque birman. J’aimerais contribuer à sauvegarder un savoir-faire traditionnel ancestral en voie de disparition. Et je souhaite participer au développement économique de la région de Bagan pour lutter contre la pauvreté qui gagne les communautés artisanes. Dans un premier temps, il s’agira donc d’importer des objets laqués et de les commercialiser ici en France / Suisse. Dans un deuxième temps, je voudrais pouvoir contribuer à des projets de développement sur place en Birmanie. On verra comment les choses évoluent.


En attendant, les bols-bougeoirs et les grandes assiettes en bambou, laque et or sont actuellement en cours de fabrication dans les ateliers de Bagan. J’ai hâte de vous les présenter ! Mon site web aussi est en gestation, le terme est proche. J’espère avoir une bonne nouvelle à vous annoncer en Septembre !





Pour l’instant, les enfants sont chez leurs grands-parents pour la fin du mois d’août, et ma rentrée a commencé hier. Après un mois de Juillet incroyable à faire du kayak en Croatie en mode robinsons/bivouac-sur-la-plage, j’ai de l’énergie à revendre et une motivation sans faille ! RDV très bientôt pour de futures bonnes nouvelles !



Et vous, quoi de neuf ces deux dernières années ?

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