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  • Hélène

Nouveau départ, embarquement immédiat!



Un matin, entre deux bouchées de céréales : « Maman quand est ce qu’on repart en long voyage ? » La question d’Anatole sort de nulle part, sans préalable, sans introduction, comme d’habitude d’ailleurs. En l’espace de vingt secondes, mille réponses me traversent l’esprit. « Quand tu veux j’attends que ça ! », « Pourquoi ? Tu aimerais repartir ? », « Tu ne te plais pas ici ? », « C’est vrai ça, Martial, quand est ce qu’on repart ? », « Bientôt bientôt, enfin un jour peut-être… », « Ah non, là tu vois, on a grillé toutes nos cartouches, ça ne va pas être possible une deuxième fois », « Et voilà, tu vois Martial, on plante des graines, maintenant faut assumer ! », « Allez mange tes céréales, on va être en retard… »

Au final, j’ai botté en touche. « Euh…Demande à Papa » j’ai répondu. Lâche…

Comme vous pouvez voir, plus de deux ans après notre retour, le sujet du voyage est toujours très présent; il faut croire qu’il a marqué les esprits…

Mais en attendant mon petit bonhomme, il faut être à l’heure à l’école ce matin, donc mets ton casque et grimpe sur ton vélo, et puis n’oublie pas aujourd’hui c’est jeudi, je t’emmène au théâtre ce soir pendant que ton frère est au handball. Ah oui et il ne faut pas oublier d’aller chercher les légumes à l’AMAP pendant ce temps. Bref, des préoccupations beaucoup plus terre à terre, en somme...


 

Une fois tout ce petit monde parti de la maison (8h30, le calme après la tempête), une journée bien remplie m’attend. Car je suis en plein lancement de mon projet, et la phase décollage est un chouïa intense et passionnante ! Donc nous y voilà je suis contente de vous annoncer que le projet Titsi est passé en version live !

Vous pouvez jeter un œil sur le site internet www.titsi.art (et me faire un retour n’hésitez pas !). Au jour d’aujourd’hui les objets fabriqués par les artisans birmans sont sur le bateau et arrivent à Fos/mer la semaine prochaine, les petits sacs en voile de lin qui permettront de les emballer joliment sont en cours de fabrication chez ma couturière préférée Myriam, j’ai élucidé les mystères du dédouanement, du dégroupage, des transitaires… et j’ai même enrichi mon vocabulaire du terme « dépoter un conteneur ». Question communication, vous pouvez retrouver Titsi dans le monde virtuel, où je vais essayer de naviguer sans me noyer (c’est pas gagné): Facebook et Instagram.



Mais surtout je suis hyper contente que Titsi ait pu, pendant quelques mois, donner un job à des artisans talentueux et doués. La période actuelle est très difficile pour eux, le pays tourne au ralenti, Yangoon est en lockdown, les touristes ont déserté le sol depuis plus de 6 mois. Sécurité sociale et chômage partiel sont pour eux des mots inconnus. Pas de vente = pas de revenus. Aujourd’hui ils ont reçu 100% du salaire lié à la commande Titsi, et cette somme d’argent tombe à pic. Plusieurs familles ont pu en bénéficier, et même si c’est une goutte d’eau dans un océan, elle me rend heureuse. Charge à moi maintenant d’honorer leur talent et de mettre en valeur ces objets uniques pour réussir à les vendre. Charge à moi d’embarquer d’autres personnes avec moi dans cette belle aventure pour en faire un succès, pour que cette commande ne soit pas l’unique, pour que cette relation commerciale soit pérennisée. Si l’idée vous plait, n’hésitez pas à en parler autour de vous ! De mon côté j’y ai mis, et j’y mettrais, tout mon cœur et toute mon énergie ! Une nouvelle aventure passionnante démarre ! À suivre sur un autre Blog… (inscrivez-vous sur www.titsi.art) 😉



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