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  • Hélène

Fascinante culture Maasaï


Nous sommes restés 5 jours en tout chez les Maasaïs. Trop court pour les connaitre vraiment mais suffisamment pour découvrir un peu leur culture et leurs coutumes. J’ai trouvé cela fascinant!


Peu de temps après notre arrivée, nous partons faire un tour avec notre guide Shinka. Il nous apprend que vers 12/13 ans, les garçons Maasaïs partent vivre 4 ans seuls dans la brousse pour devenir des « guerriers ». Sans adulte, seuls, sans autre chose à manger qu’une vache chacun. Ils dorment par terre autour d’un feu et se nourrissent de ce qu’ils trouvent dans la nature. Quatre ans... Ça me parait dingue!

Il nous raconte aussi la cérémonie de la circoncision, qui débute par la décision (forcée) d’un petit garçon de 9 ans de devenir un homme. Devant 300 personnes réunies, après avoir pris un bain d’eau froide dans la rivière, les garçons s’alignent devant le «spécialiste » qui aiguise son couteau juste sous leur nez. Au moment m, l’enfant ne doit pas bouger, ni broncher d’un poil, ni sourciller. Un seul petit sursaut et c’est le déshonneur pour la famille. Quand je vois Gabriel qui aura bientôt 9 ans, je me dis que la vie des garçons Maasaïs n’est pas tous les jours facile...


Dimanche c'est jour de lessive. C’est aussi jour de messe; James quitte son habit maasaï et s’habille en chemise et costume beige. Changement de registre. Nous apprenons qu’il est aussi pasteur. 30 % des Maasaïs sont protestants, convertis à la religion du colon anglais; les autres continuent à croire en leur culte ancestral. La cérémonie est gaie, vivante, peuplée de danses et de chants joyeux. Petits et grands participent. C’est presque un spectacle et tout le monde applaudit à la fin de chaque morceau. Quelle gaieté dans leur foi! Nous sommes les seuls blancs et on nous demande de nous présenter devant l’assemblée. Nous sommes heureux qu’ils nous accueillent ainsi. Seul le sermon final durera un peu en longueur... Interminable même, vu qu’on ne comprend rien à la langue...



Un matin, Shinka nous emmène faire un tour à pied « in the bush ». Il nous enseigne les plantes, les arbres, il taille des armes pour les enfants et nous montre comment tirer à l’arc. Les enfants adorent! Shinka a 26 ans, enfin c’est ce qu’il pense. Sa maman a accouché à la maison, pas de déclaration à la mairie, pas de certificat de naissance. Il ne connaît pas sa date de naissance exacte! Il est marié a une femme de 23 ans (sans doute) et a 4 enfants. Une famille peu nombreuse selon les standards d’ici!




L’après-midi, nous allons voir le « village Maasaï », celui pour les touristes on s’entend. Là, des guerriers parés et coiffés sautent (hyper haut) et dansent pour nous. Nos enfants participent à fond et finiront avec d’authentiques couvertures sur le dos que nous ramènerons en souvenir. Tout le monde est très souriant. On nous explique qu’eux aussi partent vivre dans la brousse jusqu’à leurs 18 ans. En même temps, je me dis que s’ils sont là en train de danser, ils ne sont pas vraiment dans la brousse... Les femmes, belles, colorées et parées de bijoux en perles dansent aussi pour nous. C’est un peu folklo, on en a bien conscience..., mais malgré tout beau et assez impressionnant.



Puis nous visitons une maison du village, authentique celle-ci. Pas de fenêtres, il fait nuit noire là dedans. Ils font du feu à même le sol pour cuisiner, c’est irrespirable. Deux lits seulement: un pour les parents, un pour les enfants. Combien sont ils? Beaucoup, nous répond-on. Au moins 8 ou 10 enfants, une famille classique. Pas de matelas mais des peaux de bêtes. Les murs sont en bouse de vache. Des casseroles et quelques ustensiles trainent ça et là. Les toilettes? « In the bush ». La salle de bain? « In the river ». La vie à la dure chez les Maasaïs...!


Un autre jour, nous allons visiter les projets de la communauté. James, notre hôte hyper actif, en est l’initiateur et les coordonne depuis plus de 20 ans. En logeant chez lui, une partie de ce que nous payons permet de financer ces projets. Un centre médical, un centre informatique, un programme pour les enfants orphelins... Et d’autres encore que nous ne pourrons visiter. Les gens que nous rencontrons sont passionnés et passionnants, ils nous expliquent leurs activités et comment ils essaient de faire évoluer les mentalités. Le planning familial est un vrai défi...! Je trouve la visite et l’échange autour de ces projets hyper intéressants. Nous apprenons que seulement 30% des enfants vont à l’école primaire, et 10% au collège. En entendant cela, je me rends compte que chez James, nous sommes chez la minorité « éduquée » des Maasaïs, celle qui est allée à l’école et qui parle anglais. Je ne m’étais pas rendu compte de cela jusqu’à présent.




D’après James, le gros challenge pour son peuple concerne les terres disponibles. La surface de terrain pour faire paitre les troupeaux diminue constamment, car de plus en plus de réserves privées sont créées. Sans compter que la population est en constante augmentation... Où peuvent aller les Maasaïs pour nourrir leur troupeau s’ils n’ont plus de terres disponibles?


Nous quittons les Maasaïs la boule au ventre et le cœur rempli de beaux souvenirs. Nos adieux sont émouvants, les enfants veulent rester; moi aussi à vrai dire, même si je ne le dis pas trop pour ne pas rendre les choses plus compliquées...



Chez James et Caroline (à gauche), énorme accueil!


Je pense à la suite, et cela me met du baume au coeur! Nous changeons de cap et partons plein Est. En route pour l’océan!



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